Partie 23 : Seulement les RPs

Sujet: Partie 23 : Seulement les RPs Dim 24 Nov 2013 - 9:36

New-York 2016.

La grande avenue est encore bouchée. Ça klaxonne, ça insulte… un mardi matin comme d’habitude sur la ville. Une chance pour le major Barlev puisqu’il se déplace à pied jusqu’à la station de métro de Manhattan. Il est en tenue kaki, béret sur la tête, son lourd sac à dos fixé à son épaule gauche. Il avance d’un pas déterminé. La gueule du métro est devant lui. Du monde qui sort, du monde qui rentre. Les gens le bousculent, perdus dans leurs pensées et dans leurs soucis. Mais il n’en a cure. Il descend les escaliers, il arrive dans le hall principal de l’arrêt. Là, il pose son sac. Il attend. Il reprend son sac et se dirige quai 2. Il descend les escaliers. Il y a une telle foule devant lui qu’il est impossible de descendre plus bas. Il est obligé d’attendre à mi-chemin dans ces escaliers. Les gens s’énervent. Il lève les yeux. Tout au fond, il y a un autre escalier d’accès. Le métro arrive. Il n’y a pas assez de places pour tout le monde, mais les gens s’engouffrent. Et qu’importent s’ils piétinent un malheureux qui a glissé. Et comme d’hab, il va bien leur falloir un quart d’heure pour que la rame redémarre. L’officier est sur le quai, maintenant. Il sort un détonateur. Les gens, énervés, stressés, ne remarquent pas l’officier presser un bouton… une formidable explosion ravage la station…

Salle de guerre, le lendemain. Le général Sephi entre dans la grande pièce plongée dans l’obscurité. Le grand bureau circulaire, éclairé par quelques petites lampes individuelles, est déjà à moitié occupé. Il fait face à plusieurs grands écrans dont un présentant une carte du monde, et plusieurs points rouges clignotants. Le général Maximus, de l’infanterie, toujours en tenue kaki, avec un béret, discute avec le général Zéro. Ils ont des mines très préoccupées. Le général Arkhaan termine un verre d’eau tout en écoutant à moitié la conversation entre le général Yokonisos et le général Arkhaan. Seuls les amiraux Squal et Artosio semblent plus « joyeux », si on pouvait appeler ça ainsi. Il rejoint le général d’aviation Monaciello. La situation est très sérieuse. 3 attentats sur le territoire américain pour un total de 622 morts et plus de 2000 blessés et 2 attentats en Europe. Les auteurs étaient tous des militaires. Des officiers et certains, des hauts placés, dont un colonel de la marine française.
- Notre armée serait-elle infiltrée ? Demande la général Intelline.
- Pas seulement la notre !
- Comment se fait-il que vos services de renseignements n’aient rien vu venir ? Demande le général Xarfrax au général Luxanna.
Le chef des renseignements ne répond pas... toujours la faute des renseignements.
- Ou reste le général Stilman ? S’interroge le général Micks
Le chef d’état major n’est toujours pas arrivé. Ce n’était pas son habitude. Lui qui exigeait de la ponctualité pour chacune de ses réunions. Comme pour lui répondre, le téléphone en face de la chaise de l’absent sonne. Les généraux se regardent un instant, puis, l’un d’eux décroche le combiné.
- Général Maximus ?
- Président Kerry à l’appareil, général. J’imagine que vous attendez toujours le général Stilman ?
- Oui monsieur le président.
- Je suis au regret de vous annoncer qu’il ne viendra pas.
Sur l’écran principal de la salle s’affiche la BBC. Les journalistes, en direct de Washington, divulguent les premières informations concernant un nouvel attentat. Le président poursuit.
- Le général Stilman a été tué lors de cet attentat. Celui-ci, ainsi que ceux d’hier ont été revendiqués par un terroriste chinois d’origine mexicaine qui se fait appeler Sergei Raptopof.
Le général Séphi fait une grimace :
- Sergei Raptopof ? Un sino-mexicain ?
- C’est un surnom, répondit le président qui avait entendu. Le plus grave est qu’il a probablement infiltré tous nos services secrets et notre armée. Général Maximus, je vous charge de nommer un nouveau chef d’état major et de prendre les mesures nécessaires avec le général Al Caponi pour démasquer les traitres ralliés à la cause de ce terroriste.
- Oui monsieur le président.

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Sujet: Re: Partie 23 : Seulement les RPs Lun 25 Nov 2013 - 19:19

Le général Maximus raccroche le téléphone et lève la tête.
- Le président Kerry nous demande de désigner un remplaçant, probablement par interim.
- Qui est ce Sergei Raptotof ? Demande l’amiral Squal en regardant le général Luxanna.
L’officier croise les bras et s’enfonce dans sa chaise.
- On ne sait pas grand-chose sur ce type. Il était colonel au FSB, avant d’être viré pour ses propos un peu trop… radicaux.
Le général Yokonisos rit :
- Qu’est-ce qu’il a pu dire pour choquer même les russokfs ?
- Ce n’est pas de mon ressort ! Il parait qu’il est paranoïaque, très charismatique, intelligent et même plutôt beau garçon.
- Ce qui peut expliquer qu’il ait pu retourner des officiers de nos armées, conclut l’amiral Squal.
- Possible, répond le général Maximus, mais nous avons à faire avant de nous commencer à en discuter. Est-ce qu’il y a des candidats ? Je propose un vote à main levée, la situation est urgente, et nous n’avons pas de temps à perdre avec les procédures !
Les officiers se regardèrent d’abord sans oser lever la main. Ce fut le général Xarfrax qui prit d’abord la parole :
- Je suis persuadé que ce terroriste ne va pas se limiter à des attentats dans les métros ou dans les stades. Il va détourner des avions civils et les diriger sur des cibles, comme le 11 septembre 2001. En tant que général de notre aviation, je propose ma candidature. Nos chasseurs pourront intercepter très rapidement ces avions détournés et nous éviter un massacre.
Le général Manociello secoue la tête, l’air d’approuver. Il y a un silence, puis, la général Intelline se dresse. La jeune femme lève la main droite et tout le monde se tait.
- Je crois, au contraire, que le terroriste va continuer de frapper au sol. Il est beaucoup plus facile pour lui de faire exploser une bombe dans le métro que dans un avion. Nos aéroports sont trop sécurisés.
- C’est pas faux, répondit l’amiral Squal.
Les débats vont bon train, mais une majorité se range du coté du général Intelline. Les généraux Monaciello, Arkhaan et Micks votèrent pour le général Xarfrax tandis que les amiraux Squal, Artosio et les généraux Yokonisos, Maximus, Luxanna, Zero votèrent pour la général Intelline. Après un rapide compte des mains levées, le général Maximus annonça le verdict :
- Il semble évident que nous pouvons plus facilement contrôler les allées et venues des terroristes dans les aéroports. L’expérience du terrain du général Intelline nous sera plus précieuse dans ce cas précis. Félicitation.
Les autres officiers applaudissent. Elle se lève et va prendre la place du général Stilman.

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Sujet: Re: Partie 23 : Seulement les RPs Mer 27 Nov 2013 - 18:50

Dans la salle de guerre faiblement éclairée par le grand écran, plusieurs des officiers écoutent les dernières nouvelles des journalistes de la BBC. Encore un attentat. Un petit, dans une usine de traitement de déchets. 3 morts. Mais c’est bien un attentat, et le mode opératoire est le même : des explosifs artisanaux, cachés dans un bagage à main. Dans ce cas, une mallette d’ordinateur portable. Et le coupable qui a été arrêté est un policier.
Il manque la général Intelline et l’amiral Squal, mais tout le monde s’en fout, absorbés par les nouvelles. La panique se répand dans le pays. L’officier Intelline n’est jamais à l’heure, de toute façon, quant à l’amiral, il est trop rarement présent à l’état major pour qu’on sache quoi que ce soit sur sa ponctualité.
C’est la nouvelle chef d’état major qui rentre, accompagnée d’un major et de 3 soldats. Elle est nerveuse, et fonce vers son fauteuil sans répondre aux saluts des autres officiers. D’une voix grave, elle annonçe :
- L’amiral Squal a été assassiné cette nuit.
Les généraux se regardent, en proie à la stupéfaction.
- Comment ça ? Demande le général Yokonisos. Assassiné ? Comme le général Stilman ?
- Non. D’une balle dans la tête.
Elle fait signe au major de s’approcher et celui-ci lui remet des documents.
- L’amiral Squal était visiblement persuadé que le haut commandement de notre armée avait été infiltré par l’organisation terroriste de Serguei Raptopof. L’assassinat du général Stilman, alors que très peu connaissaient son itinéraire pour venir ici, en était, selon lui, la preuve.
- Ça pouvait être un coup de malchance ! Explique le commandant Sephi.
- La mort de l’amiral Squal prouve que non. Et le président Kerry le pense aussi. Des informations se sont échappées, et les terroristes étaient bien renseignés. Visiblement, l'amiral Squal n'était pas loin de démasquer un traitre... et ça lui a couté la vie. Nous sommes donc isolés ici, avec interdiction de communiquer avec l’extérieur, et avec pour ordre, de régler cette crise et de démasquer les traitre !
- C’est un outrage !
- Non, c’est un ordre ! Et j’appuie cette décision. Notre pays est menacé. Il serait injustifié de laisser des potentiels terroristes reprendre leurs fonctions.
- De quel droit le président nous accuse d’être des traitres ? S’insurge l’amiral Artosio. Lui-même est peut-être un traitre à la solde de ce terroriste.
- Nous serons isolés ici, mais nous aurons droit à tout le confort qu’il nous faut pour régler cette affaire au plus vite.
Le major lui montre une boite qu'il avait trouvé dans la poche de l'officier. "Des médicaments..."

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Sujet: Re: Partie 23 : Seulement les RPs Sam 30 Nov 2013 - 13:42

Tous les officiers sont assis autour de la table ronde. Le silence est assourdissant. Ils se jettent des regards furtifs les uns les autres et se posent tous la même question : « est ce que mon voisin est un traitre ? ». Le général Arkhaan frappe du point sur la table et conclut :
- Yokonisos, ça ne fait pas chinois, ça ?
Le concerné, avec sa longue barbe noire bien coiffée, et ses grosses lunettes, lance un regard furieux vers l’accusateur.
- Yokonisos, c’est grec, abruti ! Mes parents et mes grands parents sont nés en Grèce, et ont combattus les terroristes nazis alors que les vôtres ployaient le genou !
La générale Intelline ramène le calme dans la salle.
- Allons, ce n’est pas le moment de lancer des accusations hasardeuses et non fondées.
- C’est vrai ! Le général Zéro me semble bien pâle et bien silencieux !
L’officier, qui semblait un peu endormi, la tête soutenue par sa main droite, se redresse soudainement.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Demande-t-il.
- Ho oui, rajoute le commandant Maximus, ne faites pas l’innocent !
- Ben Laden n’a pas pu… heu, je veux dire, Sergei Raptopof
- Il dit n’importe quoi pour détourner l’attention, répondit le général Sephi. C’est sur, c’est un traitre, et il n’est pas doué !
- Mais je ne vous permets pas ! Vous n’avez aucune preuve !
- Nous allons voter, rajoute la chef d’état major. Sur un papier.
Les officiers remplissent tous un petit papier et le font glisser vers le siège de leur supérieur. Celle-ci les ouvre uns à uns et les lit, puis, elle fait le compte :
- Le général Arkhaan vote contre Yokonisos. L’amiral Artosio vote contre Maximus. Le général Maximus vote contre Micks. Les généraux Micks, Zéro et Luxanna votent contre Xarfrax, et les généraux Sephi, Xarfrax, Monaciello, Yokonisos et moi-même votons contre Zéro.
Elle fait signe au major qui attendait à l’entrée de la pièce et ordonne :
- Arrêtez le général Zéro et préparez son transfert. Il est accusé de haute trahison !
Le major et 10 gardes en armes avancent vers l’officier médusé. A ce moment là, le général Micks se lève.
- Ça suffit ! Je réponds personnellement du général Zéro. Il est innocent !
- Voyez-vous ça ! Répondit la chef d’état major. Et quelle preuve pouvez-vous fournir ?
- Ma parole. Et ses états de service. Jamais le général Zéro ne trahira sa patrie. Ça a été un soldat exemplaire tout le long de sa carrière, je ne peux croire qu’il soit un traitre !
- Il le couvre ! Répondit le général Sephi.
- Arrêtez le général Micks aussi.
Le major s’approche de l’homme, mais au moment de lui saisir le bras pour le menotter, celui-ci l'écarte violemment.
- C’est un outrage ! Comment avez-vous pu élire pareille personne à la tête de l’état major ?
Il se tourne vers l’officier.
- Les traitres ont bien agis. Major, arrêtez le général Sephi. Son empressement à faire tomber le général Zéro est suspect aussi !
Les 3 officiers sont menottés et sortis de la salle. La générale Intelline accompagne personnellement le groupe de prisonniers. Elle ne refait son apparition que quelques trentaines de minutes plus tard avec une caisse. Les officiers la regardent s’asseoir.
- Avons-nous trouvé des preuves ? Demande le général Monaciello.
Elle sort une flute et des documents.
- Le général Zéro stockait des documents, mais il n’avait aucun lien avec le terroriste.
Il tourne la flute entre ses doigts.
- Et il était musicien, on dirait. Il s'entendait très bien avec le général Micks. Quant au général Sephi, nous n’avons trouvé qu’un magasine érotique.
Elle sort un couteau de la caisse.
- Le général Micks avait laissé son couteau de chasse dans son bureau.
- Autrement dit, nous n’avons rien ? Ce n’étaient pas des traitres à la solde du terroriste ?
Elle fait la grimace.
- Non.

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En ce jour, la situation est plus calme. La vague d’attentat s’est quelque peu calmée, mais la tension dans l’état major est toujours vive. Le général Yokonisos est en grande forme. Il expose à chacun sa théorie sur le complot qui se trame contre le monde entier. L’amiral Artosio vide le thermos à café pour se réveiller, tandis que le général Xarfrax somnole à moitié dans son siège, le regard perdu dans les néons qui éclairent la salle. Seul le général Maximus semble carrément hypnotisé par ce qu’il entend. Le général Luxanna arrive un peu tardivement, et semble de mauvaise humeur. Seule la chef d’état major manque.
Après une dizaine de minutes de théorie et de complot, le major, commandant de la petit garnison, entre dans la salle et s’approcha de celui qui semble être le chef du moment puisque tout le monde fait au moins semblant de l’écouter. Il glisse un mot à l’oreille du général Yokonisos qui vire du brun au brun pâle quasi instantanément.
Il se tourne vers les autres officiers :
- La générale Intelline a été assassinée cette nuit.
- Quoi ?
- Combien de temps allons-nous rester ici ? Nous allons tous y passer ?
- Avons-nous trouvé quelque chose dans ses quartiers ?
- Non mon général, réplique le major. Rien du tout.
- Il nous faut un autre chef ! Et vite.
L’officier commandant de la garnison prend la parole :
- Dans ce cas, il y a des directives à suivre. Si nous nous en tenons au règlement, son successeur sera vous mon général.
- Hum... très bien ! Alors, mettons nous au travail tout de suite. Nos dernières recherches n'ont rien donné, il serait temps de démasquer quelques traitres !
- Vous, par exemple ? Railla le général Monaciello.
- Et basons nous sur des faits, des preuves, et non des intuitions nées de nos querelles !

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Le général Yokonisos prend place dans le siège du chef d’état major au moment ou le téléphone rouge sonne. Il décroche, c’est le président. L’enquête n’avance pas. Plusieurs officiers ont été arrêtés, puis, libérés car ils étaient innocents. 2 généraux sont morts, et aucun traitre n’a été arrêté jusque là. Il raccroche le combiné et regarde les autres officiers. Le général Luxanna boude toujours dans son coin après sa dispute avec le général Xarfrax. Le général Maximus se nettoie les ongles avec son couteau de combat. L’amiral Artosio est très alerte depuis qu’il a vidé le thermos de café.
- Maximus, vous me semblez très calme et très sur de vous !
Le commandant pose son couteau et soupire :
- Et allez ! C’est parti ! Allez-y, arrêtez-moi sans preuve, juste sur des présomptions ! Vous n’avez jamais combattu au Vietnam, vous ! Celui qui panique est mort !
- Pouvez-vous apporter une preuve de votre innocence !
L’officier n’est pas du genre à se laisser faire. Vétéran du Vietnam, membre des forces spéciales, il se lève et frappe du poing sur la table :
- Qui a une preuve de sa propre innocence ici ? Vous êtes manipulés par des traitres et vous rentrez dans leur jeu ! Et cela, depuis le début ! Vous n’avez encore rien compris ?
- Moi je trouve qu’il faut bien commencer par quelque chose, répond le général Yokonisos.
- C’est vrai, rajoute le général Monaciello.
- Vous êtes tarés ! Rétorque Maximus. En proie à la panique parce que le président vous a ordonné de vous dépêcher. Pourquoi ne nous fait-il pas tous arrêter ?
Il lève les sourcils, et prend l’air de comprendre :
- Ha oui, votre honneur !
- Vous vous emportez ! Si vous n’aviez rien à vous reprocher, vous resteriez calme.
- Je m’énerve parce que j’ai en marre d’entendre n’importe quoi !
- On vote ! Ordonne le général Yokonisos.
Chacun prend un petit papier, puis, le fait glisser vers le fauteuil du chef d’état major. Il les ouvre et les lit à haute voix, puis, le résultat tombe :
- Les généraux Maximus et Monaciello votent contre le général Yokonisos. Le général Luxanna vote contre le général Xarfrax…
- Quoi ? S’exclame le concerné. Traitre, chacal !
- ...Les généraux Xarfrax, Arkhaan, moi-même ainsi que l’amiral Artosio votons contre le général Maximus.
Le nouvel accusé lève les yeux au ciel, soupire, et, avant que le général Yokonisos n’appelle la garde, il crie :
- Gardez, arrêtez-moi pour haute trahison ! Il me tarde de retrouver mes amis en prison ! Il leur manquait justement un partenaire pour la belote !
Le major et ses soldats le menottent, et il sort de la salle, accompagné du général Yokonisos. Celui-ci revient un peu plus tard, une mine grave. Les autres le regardent avidement :
- Alors ? Vous avez trouvé quelque chose ? Demande le général Arkhaan.
- Juste des petites fioles. Rien d’autre. Elles sont parties au labo pour analyse.
- C’était un traitre ?
- Non.

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Il y a beaucoup de sièges vides. Entre ceux qui ont été arrêté, ceux qui n’étaient pas là dès le début, et ceux qui sont mort, il ne reste plus que 6 officiers. L’amiral Artosio marche autour de la table, une tasse de café fumante dans la main. Le général Luxanna râle un peu moins, et le général Xarfrax regarde toujours l’écran principal éteint avec un air à moitié endormi.
C’est le général Arkhaan qui entre en trombe dans la pièce, les bras bien tendu au dessus de sa tête, et l’air paniqué :
- Le général Yokonisos a été assassiné ! J’veux sortir d’ici ! J’en ai marre ! Arrêtez-moi, je suis un traitre ! J’avoue tout ce que vous voulez, mais laissez-moi sortir !
- Du calme, répond le général Monaciello. Ces traitres sont très doués, il y a peut-être encore moyen de faire quelque chose.
Devant la porte d’entrée, plusieurs sentinelles attendent les ordres des officiers. Le général Monaciello se lève et ordonne aux soldats de quitter la salle.
- Je suis de l’avis d’Arkhaan, répond finalement le général Xarfrax. Je ne sais plus ou j’en suis.
- Nous n’avons qu’à remettre cette séance à demain, propose l’amiral. Nous sommes tous éprouvés. Il nous faut du repos.
Les 5 officiers prennent la direction de la sortie. Une fois les généraux Arkhaan et Xarfrax hors de vue, les 3 autres reviennent sur leurs pas. Ils entrent dans la salle.
- Si ces 2 là sont arrêtés maintenant, leur innocence sera facilement prouvée, et nous risquons d’être démasqués.
Le général Luxanna sourit.
- Ne suis-je pas des services de renseignements ?
- Et alors ? Demande l’amiral Artosio.
- Et bien… des preuves, ça se fabrique ! Tenez, il suffirait de déplacer quelques fichiers… compromettants… dans les disques durs de nos 2 survivants.
Les 2 autres chefs sourient à leur tour. Pour que le piège fonctionne bien, ils se séparent, et chacun rentre dans sa loge. Il ne faut pas longtemps pour entendre les bruits de pas des soldats. L’amiral Artosio entre dans la chambre du général Xarfrax qui est en train de lire un livre.
- Qu’est-ce que… ?
- Arrêtez-le !
- Quoi ? Mais c’est ce que vous faites ? Je suis innocent !
- Nous avons trouvé ces documents dans votre casier, et je suis persuadé que votre disque dur est rempli de documents compromettants. Vous voulez qu’on prenne les paris ?
- C’est un mensonge ! Vous êtes un traitre ! Soldats ! Ne commettez pas cette erreur et arrêtez le !
- Désolé, général, répond un des soldats en passant les menottes autour de ses poignets.
Le petit groupe se dirige vers un sas. Le général Arkhaan, menotté, lui aussi, regarde les néons. Il ne dit rien, mais son silence en dit long.
- Vous aussi ?
Il lui répond d’un signe affirmatif de la tête. Puis, escortés par un officier et 8 soldats, ils quittent la salle. Les 3 généraux se précipitent vers la salle de guerre et décrochent le combiné. L’amiral Artosio ne tarde pas à avoir le président Kerry au bout de la ligne :
- Mission accomplie, monsieur le président. Les généraux Xarfrax et Arkhaan ont été arrêtés. Nous avons des preuves contre eux deux !
- Vraiment ? Félicitation ! Voilà une affaire rondement menée ! Quand tout sera terminé, vous serez décorés !
Une fois le téléphone raccroché, les 3 généraux éclatent de rire. Monaciello se frotte les mains.
- Ils ne se doutent de rien. Maintenant, ces impérialistes américains vont payer pour leur arrogance et leur ingérence ! Sergei Raptopof sera enchanté !
- Kaboum ! Rajouta le général Luxanna.
- Niark niark ! Surenchéri l’amiral Artosio.

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» Loup Garou, Partie 21, Préparation de la partie - Terminée!
» Partie 39 - Discussions - Jour 3 et débrief de fin de partie
» Loup Garou, Partie 20, Préparation de la partie.
» Partie 46: débat de fin de partie
» Loup-Garou partie 38: Nuit 4, Jour 4, Nuit 5, Jour 5 [Partie terminée]